Peut-être que vous le savez, et si vous ne le savez pas encore ne vous tracassez pas car ce qui vient est là pour vous le rappeler, mais c'est la rentrée de Youth Through the Lens. En effet, depuis le mardi 3 septembre une dizaine de nos photos ont trouvé refuge sur les murs du restaurant "L'Antre-Autre" situé 11 rue Terme dans le 1er arrondissement de Lyon tandis qu'un peu plus d'une vingtaine d'autres prendront place, à partir de ce vendredi 6 septembre, à l'espace interculturel "La maison des passages" situé au 44 rue Saint-Georges dans le 5ème arrondissement de Lyon et ce, jusqu'à la fin du mois de septembre.
Aussi nous vous invitons, non pas dans la "cabane du pêcheur" comme le chantait un célèbre Francis, mais à la "Maison des Passages"à venir partager avec nous un petit verre de punch, à discuter du projet et bien sûr à apprécier les photos exposées à partir de 18h30 ce vendredi 6 septembre.
Dans le même temps je me permets de vous rappelez que les photos affichées depuis le 2 août sur le pont de la Guillotière sont, malgré quelques défections, toujours présentes et que vous pourrez les admirer jusqu’au 27 septembre.
En espérant pouvoir encore partager avec vous (et peut-être pour l'une des dernières fois) cette formidable expérience que nous avons eu la chance de vivre, veuillez agréer, chers lecteurs, nos sentiments les plus sincères.
Valentin pour YTL.
Si vous avez lu les
articles précédents vous aurez compris que le projet Youth Through the Lens touche à présent à sa fin. Un dernier défi,
et non des moindres, s’offre encore à nous : arriver à vous faire partager
ce que nous avons eu la chance de voir, de découvrir, de vivre pendant ce mois
passé en Turquie. La photographie est un média universel qui ne parle aucune
langue se disait-on avant notre départ, nous savons à présent qu’elle les parle
toutes. Aussi cette vague d’expositions à Lyon, qui va s’ouvrir ce vendredi 2 août à 19h30 sur la rive gauche
du pont de la Guillotière lors du vernissage de notre exposition –
orchestrée de mains de maîtres par nos amis du Squart – et qui se poursuivra par la suite au restaurant L’Antre Autre puis à l’espace
interculturel La Maison des Passages,
et qui constitue le point d’orgue de notre projet, sera pour vous l’occasion
d’entrevoir le portrait de cette jeunesse de tous horizons, comme avant vous
les habitants des villes de Gaziantep, Zagreb et Milan. « Chauffe Marcel,
chauffe ! » comme disais Jacques Brel, je me dépêche donc : voici,
rien que pour vous, un bref retour sur ces dix jours d’itinérance en Europe.
Tout commence (c'est paradoxal) par des adieux. Des adieux à
toutes les personnes qui ont participé, de près ou de loin, au projet YTL à
Gaziantep et que j’ai déjà mentionnées dans mon dernier article (http://youthlens2013.blogspot.fr/2013/07/gaziantep-j-1-semaine-premier-retour.html). Une fois les
accolades et les embrassades terminées il était l’heure de poursuivre notre
route et après 3 jours passés dans celle qu’on appelait jadis Constantinople
nous entamions, avec envie, la deuxième phase du projet : la restitution. Turquie
– Bulgarie – Serbie – Croatie, les dizaines d’heures de train, rythmé par les
contrôles d’identité inopinés des unités douanières, n’entamaient en rien notre
détermination.
Nous arrivâmes le jeudi
18 juillet en fin de journée à Zagreb et après (enfin) une bonne nuit de sommeil
nous avons rencontré nos partenaires Mirjana et Marko qui appartiennent à l’organisation
non-gouvernementale Synergy Croatia.
C’est eux qui nous ont trouvé un lieu pour accueillir notre exposition et nous
ont aidé à communiquer autour du projet via le réseau d’amis et de
connaissances dont ils disposent sur place. Les gérants du bar « Perron
8 » nous ont ainsi permis d’exhiber nos photos dans leur enceinte, à
l’intérieur mais également à l’extérieur dans l’agréable jardin dont ils
disposent.
Du samedi 20 au lundi
22 juillet nous avons donc pu profiter d’un cadre idéal d’exposition et la
seule chose que l’on peut regretter c’est le peu de gens – tout de même
plusieurs dizaines de personnes au total – qui sont venues voir les photos,
cela étant sans doute dû à la fois à un manque de communication de notre part
mais aussi au fait qu’une bonne partie des habitants de la capitale croate
sont, à l’instar de la population lyonnaise en cette période estivale, partis
en vacances à la mer. Toutefois le retour que nous avons eu du public présent
était très positif et l’ambiance excellente. Nous avons en effet joué tous
ensemble au « Cultionary », un jeu dérivé du célèbre
« Pictionary » et dont l’objectif était de faire deviner le plus
rapidement possible aux autres membres de son équipe un mot en rapport avec les
thématiques de notre projet (liberté, différences, migration, réfugié, européen,…)
ou bien l’habitant d’un pays (français, turc, croate, italien,…) dans le but de
déconstruire les clichés, le tout sous l’œil avisé de l’inénarrable Paulo,
notre Guy Lux à nous.
Là encore notre principal regret fut le manque
de visiteurs car nos photos étant situées au sein même de l’auberge nous étions,
de fait, coupés de la source de public que peut constituer la rue, comme on a
pu le voir à Gaziantep. Néanmoins le public était composé uniquement de jeunes,
or l’un des objectifs du « voyage retour » – comme on l’appelle
parfois entre nous – était, outre la promotion du programme « Jeunesse en
action » de l’Union Européenne grâce auquel nous avons pu mener ce projet
à bien, la sensibilisation des jeunes à la question des différences et plus
globalement du regard de l’autre. Aussi de ce point de vue là, la présence de
tout ces jeunes à représenté une aubaine. Le jeu du « Cultionary »
fit à nouveau fureur et c’est non sans un certain brio que notre équipe
(composé de Belges, d’Australiens et d’Américains) a pulvérisé l’équipe adverse
(qui comptait notamment dans ces rangs Georgia, Mélanie et Pierre) 16 points à
15.
Vint ensuite le jeudi
matin et l’heure du départ : un premier train direction Genève puis un
second à destination de Lyon et ce fut le retour au bercail, après un mois et
demi de péripéties. Voilà pour les mots, reste les images. A vous à présent, si
bien sûr vous en avez l’envie, de venir voir les photos que ces jeunes de
Gaziantep, originaires de divers horizons, ont eu à cœur de vous montrez. Si
l’application du projet est désormais derrière nous la restitution, ici à Lyon,
reste encore à venir.
« Chaque jour est
un adieu » disait Chateaubriand, il n’est pas encore l’heure de vous faire
les nôtres.
De Lyon,
Valentin pour YTL